RANDONNÉE PETIT BRUN 2019

TEXTE DU COBRA 
toutes ressemblances avec une pseudo victoire est totalement imaginaire et sorti d'un cerveau surchauffé par la canicule qui a distordu sa perception des choses  

En salle de presse on sentait bien que quelque chose s était passé sur les routes à la croisée des chemin entre la Provence et les montagnes.
On y croise des pies et des lézards mais aussi du lièvre et du chamois.
On y a trouver des lions ,quatre lions,des fauves et forcément des proies ou des victimes à l heure du repas ,vers 11 h 30.
Elles avaient eu l excellente idée de bien lustrer le muscle,de l affiner pour le rendre encore plus digeste.
Il faisait chaud,très chaud,une fin juin des plus estivale,le corps doit gérer ,la production d énergie,l élimination des déchets que toute énergie produit ,il doit préserver sa température proche des 37 degrés ,température enflammée par l extérieur à 39 /40 et par l effort.
C est dire que le coup de chaud n est pas loin.On passera rapidement sur les symptômes,vomissement,fièvre,perte de discernements,somnolence ,etc....
Nous sommes sur une étape ou peu de choses sont permises ,sans plat,sans vallée,nous sommes en prise à chaque coup de pédale.
Chez certains le muscle le sent ....la tête plus.On se croit champion,on domine les bosses de St Zac,de la Bedoule ou de Signes mais là on a poussé les portes de l enfer et tous ceux qui ont été méchants vont y périr.
Brulés dans les barbecues que les villageois commencent à allumer,ils termineront en saucisses.
Les deux premiers cols se passent au rythme,on mesure ses las bollas,on se regarde pédaler ,derrière ,loin derrière le diable s habille.
Il a annoncé à un ami , « je dois attaquer là,là sur la carte ,sinon je ne peux pas gagner. »
Il restera 34 bornes, un col de 6 bornes , des rampes raides,et la chaleur.
Il le sait ,il ne pourra rien faire seul.A la faveur des premiers virages il ne faut pas être en tête ,sinon rien ne pourra se creer,il faut isoler un petit groupe,puis le motiver et s y intégrer.Pour cela tu te mets au niveau de qui tu veux avec toi ,et sont écartés ,sans le savoir les futurs boulets et les rats.Et tu lance l offensive.
« Allez les mecs ,on y va,allez on roule » ,et pas avec n importe qui,le Diable s est habillé en Prada,sapé comme jamais.
Franck et Fred,deux solides moteurs,des vaillants,on force et on verra.
« Attendez moi » ,une fois aura suffit à leur générosité.J ai les deux meilleurs avec moi ,l autre ,le patron est encore derrière,isolé.
15 bornes de mauvais plat,puis le col de Faye,l entrée sous une chaleur torride les premières rampes posent chantier.
Fred file vers la gagne ,ils ne rentrerons peut être pas.Ils ne rentrerons pas ....sauf Poly ,ce monstre de Poly,qui fera tout pour revenir et le faire à 200 mètres de la ligne.Il me passe en injection ,je bande ,je me régale ,je vais mourir mais mes balles ont touché mortellement les deux crapules ,moi je suis blessé mais solidement accompagné par le grand Franck.
Derrière un Espagnol vacille,pendu entre nous et les courageux que sont Cousin et le Will,ils se battent pour basculer devant les battus.
On trouvera dans le camion d assistance un peu du Bruno,un peu du Patatrac,au bord de la route du Sylve arrêté,du Rerou qui a compris que les six prochains mois seraient durs pour ses oreilles.
La descente du col se fait ,devant Poly revient sur Fred et nous avec Franck sommes à 150 mètres ,Poly leve les bras logiquement,Fred fait deux et Franck trois.
Le reste n est que jouissance ,que tête basses,que somnolences et fièvres.
Merci à Jo d avoir assuré l assistance ,merci à Jacques d être venu et à la famille Brun.
34 bornes de dur mais pas pour rien ,la course s est jouée comme Guimard ou Merckx l auraient fait,Sylve avait raison......il fallait se méfier,le diable se cache dans le détail ( c était le parcours sur le cadre).